Paul Pierce, ancienne star de la NBA, est poursuivi par la SEC pour sa promotion d’EthereumMax
Paul Pierce, ancien joueur de l’Association nationale de basket-ball, a été poursuivi par la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis. Il est accusé d’avoir ” fait la promotion ” des jetons d’ethereumMax (EMAX) sans avoir révélé qu’il avait été payé pour le faire.
Dans un communiqué publié vendredi, la SEC a déclaré que Paul Pierce avait reçu 244 000 dollars en jetons EMAX, mais qu’il n’avait pas divulgué ces paiements alors qu’il faisait la promotion du projet sur Twitter. Il aurait également laissé entendre qu’il détenait une grande quantité de jetons EMAX par le biais de captures d’écran, en dépit du fait que ses avoirs étaient “beaucoup plus faibles” que ce qu’il affichait. Pierce devra payer 1,409 million de dollars de pénalités et de réparations.
De plus, selon le communiqué de la SEC, le membre Hall of Fame (Temple de la renommée) de la NBA a accepté de ne pas “promouvoir de crypto-monnaie pendant une période de trois ans”.
L’action du régulateur intervient un jour après qu’il ait poursuivi Terraform Labs et son fondateur Do Kwon sur des allégations de fraude et de vente de titres non enregistrés. La SEC a accusé la quasi-totalité de l’écosystème Terra d’être impliqué dans des violations de la législation sur les valeurs mobilières, notamment le protocole Anchor à rendement et les divers jetons émis par Terraform.
La SEC est très active ces derniers temps et intensifie son action sur les plateformes de crypto-monnaies. Ainsi, elle a engagé des poursuites contre la plateforme de crypto-monnaie Kraken la semaine dernière. Celle-ci a été contraint de payer une amende de 30 millions de dollars au régulateur américain. De plus, la SEC a indiqué qu’elle allait poursuivre l’émetteur de stablecoins Paxos pour son jeton Binance USD.
Une affaire qui rappelle celle de Kim Kardashian
La star de la télé-réalité Kim Kardashian avait versé 1,26 million de dollars à la Securities and Exchange Commission des États-Unis pour régler les accusations liées à sa promotion du jeton numérique EthereumMax.
Selon un communiqué de presse de la SEC, celle-ci avait porté plainte contre la star de “Keeping Up With the Kardashians”. En effet, elle avait été accusée pour ne pas avoir divulgué le paiement de 250 000 dollars qu’elle avait reçus pour avoir publié du contenu promotionnel sur EthereumMax. Kardashian a également accepté de ne pas promouvoir de crypto-monnaies pendant une période de trois ans.
En 2021, Kim Kardashian a partagé du contenu promotionnel à ses followers sur Instagram. Kardashian a une des audiences les plus importantes sur les médias sociaux, avec 331 millions de followers sur Instagram et près de 74 millions de followers sur Twitter.
EthereumMax, qui n’a aucun rapport avec la blockchain Ethereum, a par ailleurs été promu par le boxeur professionnel Floyd Mayweather Jr. En janvier, les investisseurs d’EthereumMax ont poursuivi à la fois Kardashian et Mayweather.
Dans une déclaration, le président de la SEC, Gary Gensler, avait indiqué que ce règlement était :
“un nouveau rappel aux célébrités” de divulguer si elles sont payées pour promouvoir des investissements.
Il avait par la suite ajouté :
“Vous ne pouvez pas mentir aux investisseurs lorsque vous vantez un titre”. “Lorsque des célébrités approuvent des opportunités d’investissement, y compris des titres de crypto-monnaie, les investisseurs doivent prendre soin de rechercher si les investissements leur conviennent, et ils doivent savoir pourquoi les célébrités font ces approbations.”
Qu’est-ce que EthereumMax ? La crypto-monnaie qui fait perdre des millions aux célébrités
EthereumMax veut créer un “écosystème robuste et évolutif qui maximise pleinement la puissance de” la finance décentralisée (DeFi). L’histoire du projet remonte aux profondeurs des confinements imposés pendant la période de la COVID-19.
Ses promoteurs se sont concentrés sur la création d’un jeton capable de monter en flèche. Le résultat : EMAX, un jeton qui prétend offrir un avantage culturel. Selon le livre blanc, les détenteurs d’EMAX obtiennent un “accès spécial” aux “restaurants et clubs les plus branchés”.
Le “jeton culturel” est la pièce officielle du royaume en expansion d’EthereumMax. Ses créateurs prônent des plateformes liées à EthereumMax, des marchés de jetons non fongibles (NFT) et d’autres plateformes qui offrent de la valeur aux détenteurs.
Bien que le nom commence par Ethereum, il n’est pas lié à la deuxième plus grande crypto-monnaie en termes de capitalisation boursière, mais à un jeton construit à partir de la blockchain.
Comme de nombreuses crypto-monnaies, elle promet de remodeler l’avenir de la finance en termes hyperboliques. Elle crie cette vision au monde entier avec des publicités tape-à-l’œil et des pochoirs de peinture à la bombe sur les trottoirs qui implorent les lecteurs d’y adhérer.
