Binance veut un nouveau QG et tacle au passage les memecoins

Matthieu Dumas
| 3 min de lecture

À la Paris Blockchain Week, le PDG de Binance, Richard Teng, a pris la scène en tant que premier invité. Il s’est exprimé, entre autres, sur les problèmes juridiques de Binance, leur nouveau QG et s’est même permis un petit tacle aux memecoins, qui font fureur en ce début de Bullrun.

Les employés de Binance retenus au Nigéria


Devant une salle remplie, Richard Teng a ouvert les festivités en voulant “mettre les choses aux claires” concernant les employés de Binance arrêtés au Nigéria.

Pour rappel, après des accusations de fraudes fiscales, le Nigéria a mis sous maison d’arrêts deux directeurs de Binance dans le pays. Leurs passeports leur ont été retirés, et bien qu’un ait supposément réussi à s’échapper, l’autre est toujours bloqué dans le pays.

En restant plutôt évasif sur l’état actuel de l’enquête, il a assuré que Binance avait deux priorités : se conformer aux lois de tous les pays, aussi distinctes qu’elles soient, et « ramener les employés sains et saufs ».

Le CEO, expert en réglementations en finance traditionnelle, à assurer que « Binance avait mûri » depuis l’amende de 4,3 milliards du Gouvernement américain en novembre dernier.

L’objectif est clair : Binance veut pouvoir exercer en toute légalité dans le monde entier.

Ayant travaillé au sein de plusieurs organismes de régulation, beaucoup estiment que Richard Teng a été désigné comme nouveau PDG du plus gros exchange mondial spécialement pour cette mission.

Romaric Saint-aubert / Cryptonews

Le nouveau QG de Binance ?


Le PDG a aussi expliqué l’intention de Binance d’ « étendre son empreinte internationale » en partie grâce à une nouvelle maison mère pour Binance :

Ce n’est pas une décision facile, il y a beaucoup de considérations comme vous pouvez l’imaginer [y compris] si la juridiction a le cadre réglementaire pour répondre à l’étendue et à la profondeur de nos produits, qui peut répondre à nos utilisateurs … [et] si nous pouvons y baser plus de personnes dans le cadre de notre siège social.”

Il a souligné que beaucoup de pays avaient été considérés, favorisant les pays qui pousserait le développement. Il a souligné que cela leur permettrait de travailler plus activement avec les forces réglementaires, afin de mieux les comprendre.

Sans déclarer où se trouverait leur nouveau QG (sans surprise), il signale que finalement, « quelques juridictions ont été retenues ». Questionné sur le choix final, il a préféré éviter de répondre avant que « tout soit officiel ».

« Être listé sur un exchange, n’est pas un projet »


À la fin de son « Fire Side Chat » [NDLR – discussion autour du feu en français], il a touché le sujet des memecoins en réponse à une question sur le sujet.

Certains les adorent pour leur potentiel, certains les détestent, car elles nuiraient à l’image de l’écosystème. Certains les adulent parce qu’ils sont devenus riches, certains les méprisent puisqu’ils ont tout perdu.

Le PDG de Binance a évité de prendre une vraie position, mais a décidé de toucher au sujet du “listing”. Il explique qu’avant de proposer une coin à l’achat, Binance « fait des recherches sur le projet ». Si le projet leur plaît, ils la proposent, sinon, ils préfèrent protéger leurs utilisateurs et ne pas lister le token.

Teng a toutefois lâché un petit tacle au projet memecoins :

« Être listé sur un exchange, n’est pas un projet. »

Faisant référence au plan d’extension de beaucoup de memecoins spéculatifs sans projet, qui mentionne souvent le listing sur les exchanges comme “une étape clés” de leur feuille de route.

Il a tout simplement rappelé qu’être listé n’était pas un projet, et que chaque coin sur Binance essayait d’apporter une plus-value à l’écosystème.

Finalement, Richard Teng a fait une vraie prestation de PDG ; détournés plus ou moins les questions afin d’éviter de répondre directement. Il a énormément insisté sur la volonté de régulation de Binance en annonçant 2024 comme une année prometteuse et charnière pour l’écosystème et Binance.


Source : Reportage – Paris Blockchain Week


Sur le même sujet :