Portrait de laCollection, la startup qui fait entrer les musées dans le web3

Yann-Olivier Bricombert
| 3 min de lecture

Musée-interieurLa plateforme d’art web3 laCollection fait partie des neuf galeries à exposer au sein du secteur digital qui fait son entrée à la foire Paris Photo 2023. L’occasion d’en savoir plus sur cette startup qui collabore avec les plus grands musées du monde, avec son co-fondateur Jean-Sébastien Beaucamps.

Soutenue par des investisseurs de l’art et de la tech


Un petit coup d’oeil à sa liste d’investisseurs permet de comprendre quelle bonne fée s’est penchée sur le berceau de laCollection à sa naissance, en 2021.

On y retrouve Guillaume Houzé, fondateur du family office Motier Ventures et membre du directoire du groupe Galeries Lafayette, Pierre Sigg, entrepreneur suisse, collectionneur et fondateur de sa fondation d’art, Bernard Arnault, patron du groupe LVMH, Patricia Barbizet, ancienne bras droit de François Pinault, mais aussi Nicolas Julia, le PDG de Sorare, Sébastien Borget (The Sandbox) ou encore Xavier Niel, et son fonds d’investissement Kima Ventures.

Les fondateurs de laCollection, Jean-Sébastien Beaucamps et Fabian Langlet.

Un pont entre les institutions d’art et les collectionneurs


Concrètement, laCollection se voit comme un pont entre les institutions d’art (musées, fondations, organismes publics…) et les collectionneurs, deux mondes qui en matière de web3 restaient assez éloignés. “Il faut savoir qu’un musée expose souvent moins de 40% de sa collection, notre rôle est d’utiliser la technologie pour montrer les 60% restants”, explique Jean-Sébastien Beaucamps, co-fondateur de la plateforme.

Convaincu qu’une “nouvelle page de l’histoire de l’art” est en train de s’écrire grâce à la technologie blockchain, bien au-delà de la vague de NFT de photo de profil, cet ancien conseiller en stratégie de l’innovation pour les startups analyse l’art digital comme une “tendance de fond” comparable à l’arrivée de la photographie ou du courant impressionniste.

laCollection se définit comme la première plateforme de web3art et a noué des collaborations avec les plus grands musées du monde (British Museum, Monnaie de Paris, Léopold Museum de Vienne, le MFA Boston, l’Agence France Presse, le Grand Palais Immersif…) et le artistes numériques de premier plan.

Cinq artistes présentés à Paris Photo 2023


La plateforme fait partie des neuf galeries à exposer au sein du nouveau secteur digital qui fait son entrée à la foire Paris Photo 2023, du 9 au 12 novembre 2023 au Grand Palais Ephémère. Elle y accueille cinq artistes de référence en matière de photographie retravaillée grâce aux techniques de l’art digital : Justin Aversano, Aleksandra Art, Operator, Quayola et Rosa Menkman.

Justin Aversano présentera la série de portraits “Smoked and Mirrors”, fruit de trois ans de reportage réalisé par l’artiste autour de portraits de personnages mystiques qui reconstituent un jeu de tarot. Aleksandra Art présente sa nouvelle série de portraits générés par l’IA, inspirés par l’esthétique de Wes Anderson. Lauréates du Prix Lumen 2023, les deux artistes d’Operator dénoncent les disparités entre artistes masculin et féminin.

The Four of Cups (2022), Justin Aversano.

La photographie en tant qu’art numérique a récemment fait son entrée dans la collection permanente du MoMa de New-York, avec l’artiste Reffik Anadol et son peuvre “Unsupervised”. “C’est un symbole fort, comme une preuve de validation” estime Jean-Sébastien Beaucamps.

La startup a également noué un partenariat avec Samsung, qui a intégré une application sur ses téléviseurs de dernière génération, pour pouvoir projeter ses oeuvres d’art NFT sur grand écran. “Cela nous tenait à coeur, l’utilité d’une oeuvre d’art c’est d’abord de pouvoir en profiter chez soi”.

Selfportrait with DCT (2023), Rosa Menkman.

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