Les piratages crypto nord-coréens pourraient s’intensifier en 2023
Les chefs des services de renseignement au sud de la zone coréenne démilitarisée (DMZ) ont prévenu que les campagnes de piratage crypto issues de la Corée du Nord allaient probablement s’intensifier au cours de 2023.
Selon YTN, le service national de renseignement sud-coréen (NIS) a récemment créé un centre national de coopération en matière de cybersécurité, en collaboration avec des prestataires de sécurité privés. Ce centre aura pour mission de répondre aux cybermenaces nord-coréennes.
Selon le NIS, le centre comprend “neuf agences gouvernementales et cinq sociétés privées de sécurité informatique“.
Le NIS a affirmé que si le Nord a traditionnellement ciblé les échanges cryptos sud-coréennes, il se tourne désormais vers les particuliers. Il concernera également l’univers de la finance décentralisée (DeFi), a déclaré le NIS.
Le NIS a déclaré qu’en 2023, les attaquants basés à Pyongyang “se concentreraient sur le piratage des services DeFi”, car ceux-ci se trouvent dans un “angle mort” réglementaire au Sud.
Séoul a imputé à Pyongyang de multiples attaques contre des échanges de cryptomonnaies basées en Corée du Sud. Séoul affirme que des pirates nord-coréens ont volé 7 millions de dollars à Bithumb en février 2017. La Corée du Sud affirme également que Pyongyang a effectivement mis en faillite une plateforme nommée Youbit, également en 2017, après avoir volé 17 % de ses crypto-actifs.
Depuis, Séoul a réglementé les échanges cryptos. La ville n’accorde désormais des licences d’exploitation qu’aux échanges qui peuvent prouver qu’elles disposent de protocoles de sécurité avancés. Auparavant, les experts en sécurité déclaraient que les échanges du Sud fonctionnaient avec des niveaux de sécurité minimaux.
Selon eux, il s’agissait de “fruits faciles à cueillir” pour les pirates informatiques expérimentés de Pyongyang. Certains experts ont affirmé que le Nord avait formé une équipe d’élite de “cyber-guerriers”.
Des attaques “Deep Fake” sur des cibles cryptos à partir de 2023, selon Séoul
La Corée du Nord a nié les allégations selon lesquelles elle piraterait des cryptomonnaies, qualifiant ces allégations américaines et sud-coréennes de “fabrications”.
Le NIS a averti que Pyongyang était en train de développer une technologie avancée de “deep fake” qui pourrait lui permettre de duper les médias sociaux et les internautes peu méfiants.
Des sociétés de sécurité internationales ont récemment affirmé que le groupe de pirates nord-coréen Lazarus distribuait un clone de Mycelium Wallet infecté par un virus sur différents canaux Telegram.
Elles ont également affirmé que Lazarus exploitait un faux échange crypto appelé BloxHolder. Ce dernier, selon les experts, comprend des pages et du contenu piratés en provenance de la plateforme d’échange HaasOnline.
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