La SEC s’en prend à Elon Musk et voici ce qu’il faut savoir
Décidément, la Security and Exchange Commission (SEC), le gendarme financier des USA n’aura pas chômé en 2023. Après avoir lancé de nombreuses procédures contre les géants de la crypto, voilà qu’elle s’en prend au propriétaire de Tesla (entreprise qui n’accepte plus les paiements en bitcoin) et Twitter, le magnat mondialement connu Elon Musk. La SEC vient en effet, le 5 octobre, de le poursuivre officiellement en déposant une demande d’ordonnance pour l’obliger à témoigner dans l’enquête qu’elle a ouverte suite au rachat de Twitter en 2022.
La SEC accuse Elon Musk de ne pas vouloir témoigner
La SEC affirme en effet que Musk a reçu une assignation à comparaître et ne s’est pas présenté pour témoigner. Elle précise que le magnat a reçu la demande officielle de témoignage en mai 2023, soit 4 mois avant la date prévue en septembre. Les avocats du gendarme financier américain reprochent à Elon Musk de refuser de témoigner, et de les en avoir informé seulement 2 jours avant la date de sa comparution. “Musk a tenté de justifier son refus de se conformer à l’assignation à comparaître en soulevant plusieurs objections fallacieuses” a même déclaré le représentant légal du gendarme financier américain.
La SEC a même déclaré avoir essayé de trouver le moment et le lieu les plus adaptés pour rencontrer Musk. Plusieurs dates ont été proposées pour une rencontre dans le bureau de l’agence à Fort Worth, au Texas, “l’adresse de la SEC la plus proche de la résidence actuelle de Musk”. “Ces efforts de bonne foi se sont heurtés au refus catégorique de Musk de comparaître pour témoigner”, indique la plainte.
Parmi les raisons fallacieuses prétendument utilisées par Elon Musk pour refuser de rencontrer la SEC, les avocats de cette dernière citent le refus d’une rencontre à San Francisco, ville jugée non appropriée, ou la récente publication de sa biographie, un livre qui pourrait contenir “de nouvelles informations potentiellement pertinentes à cette affaire”, rendant inutile sa déposition.
Alex Spiro, avocat d’Elon Musk, réfute bien évidemment cette version des faits et parle d’un “harcèlement” de la SEC. Il a déclaré dans un communiqué que “la SEC a déjà recueilli le témoignage de M. Musk à plusieurs reprises dans cette enquête malavisée, ça suffit”. Certains médias parlent de 2 rencontres qui auraient déjà eu lieu.
Les reproches de la SEC
La SEC affirme qu’elle considère toujours Elon Musk comme innocent, et qu’elle cherche à le faire témoigner uniquement pour recueillir des informations pour son enquête. Le gendarme financier américain a tenu a rappelé qu’il cherche avant tout à savoir si quelqu’un avait commis une fraude en matière de valeurs mobilières en achetant des actions Twitter l’année dernière. C’est-à-dire au moment où Musk achetait des actions de la société pour en devenir l’actionnaire majoritaire. Si Elon Musk n’est pas considéré comme coupable, il semble tout de même sérieusement dans le viseur de l’agence.
Selon certaines sources, la SEC lui reprocherait également une déclaration trop tardive de son rachat d’actions. Pour rappel, Elon Musk a acquis Twitter, qu’il a rebaptisé X, pour un montant d’environ 44 milliards de dollars.
Sources: Beincrypto, NBC, CNBC
