Starknet est sur le point de devenir EVM compatible

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Les investisseurs et les utilisateurs plébiscitent les protocoles blockchain de couche 2 en 2023. La technologie de preuves à connaissance nulle (Zero Knowledge, ZK) a joué un rôle clé dans le déploiement d’une grande variété de couches 2. Ces protocoles apportent des améliorations majeures en termes de performances à une variété de plateformes et d’applications de l’écosystème Ethereum. Parmi ces protocoles se trouve Starknet, une solution de mise à l’échelle qui est sur le point de devenir compatible avec la machine virtuelle d’Ethereum (Ethereum Virtual Machine, EVM).

Starknet accélère son intégration avec Ethereum grâce à Kakarot

Starknet a été développée par StarkWare, une entreprise blockchain basée en Israel. A l’inverse de ses concurrents tels que zkSync Era, Starknet utilise une preuve à connaissance nulle appelée STARK (Scalable Transparent ARguments of Knowledge). La principale différence entre les STARK et les SNARK (Succint Non-interactive Argument of Knowledge) réside dans le “trusted setup”, c’est-à-dire la configuration initiale des clés utilisées pour créer les preuves requises aux fins de vérification. Les preuves à connaissance nulle STARK ne nécessitent pas la mise en place de cette configuration pour fonctionner, à l’inverse des SNARK.

Les contrats et le système d’exploitation de StarkNet sont écrits dans le langage de programmation natif de StarkWare, Cairo. Selon StarkWare, ce langage permet de déployer et de mettre à l’échelle n’importe quel cas d’utilisation. Starknet gère sa propre machine virtuelle de contrat intelligent personnalisée, surnommée “Cairo VM“. 

Cependant, le PDG de Kakarot, Elias Tazartes a expliqué que certains projets avaient vraiment besoin de pouvoir utiliser Solidity (le langage de programmation d’Ethereum). Un DEX (exchange décentralisé) ou un AMM (teneur de marché automatisé) prêt pour l’écosystème Ethereum avec 60 000 lignes de code auditées, ne sera utilisable que sur les chaînes EVM. Si ces développeurs voulaient utiliser Starknet, ils devraient embaucher une nouvelle équipe pour retravailler à nouveau le code et maintenir deux bases de code – ce que Tazartes décrit comme “d’un coût prohibitif”.

Actuellement, un des inconvénients de Starknet est son incompatibilité avec EVM, ce qui pourrait dissuader les développeurs. Cet obstacle sera bientôt levé avec Kakarot, un nouveau zkEVM. Le lancement du testnet de Kakarot aura lieu en août.

Starknet, un écosystème en pleine croissance 

De nombreuses entreprises utilisent aujourd’hui les services proposés par Starkware. Les plus connues sont notamment Sorare, la plateforme de fantasy football avec des NFT à collectionner, l’exchange décentralisé dYdX et le protocole Immutable X qui propose des NFT sans frais. 

De plus, Kakarot bénéficie d’un appui de poids en la personne de Vitalik Buterin. Tazartes avait déclaré que Buterin avait approuvé l’idée du projet et réalisé un investissement dans Kakarot. Le co-fondateur d’Ethereum semble approuver une architecture constituée de plusieurs zkEVM pour la construction de l’écosystème de la blockchain.

“Pour Vitalik, plus il y a de zkEVM, mieux c’est… car vous avez alors une grande diversité en termes d’architectures et d’approches… ce qui est vraiment positif pour l’espace dans son ensemble.”

L’entreprise avait annoncé le lancement de son token en 2023, dans un objectif de décentralisation. Le jeton STARK sera utilisé pour payer les frais de gas, contrairement aux autres layers 2. D’autres détails sur cet airdrop devraient être prochainement disponibles.

Sources : Starkware, Cointelegraph