Deloitte estime que Bitcoin (BTC) peut servir de point de départ pour la conception des CBDC

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Un document publié par le cabinet de services financiers Deloitte a mis en évidence le potentiel du Bitcoin (BTC) comme base pour créer un écosystème moins coûteux, plus rapide et plus sûr pour les monnaies numériques des banques centrales (CBDC).

Source : Adobe

L’analyse de Deloitte, intitulée “State-Sponsored Cryptocurrency“, souligne la nécessité d’une refonte complète du système financier traditionnel. Les désavantages de ce système sont flagrants face à la percée de la technologie blockchain : outre sa lenteur, les nombreux risques d’erreurs et les coûts qui y sont associés sont importants.

Cependant, en dépit du “buzz” qui entoure Bitcoin, Deloitte a noté que son adoption reste encore limitée auprès du grand public. Bitcoin souffre en effet de certaines lacunes inhérentes à sa conception qui limitent son expansion, notamment en ce qui concerne les exigences gouvernementales en matière de blanchiment d’argent, les préoccupations liées à la volatilité de sa valeur, les difficultés au niveau de l’utilisation et un manque général de reconnaissance par des organismes considérés comme dignes de confiance.

L’analyse de Deloitte note qu’il existe de nombreuses similarités entre le Bitcoin et les CBDC : 

  • Les deux systèmes offrent des transferts de valeur sécurisés sans risque de double dépense. Il n’est pas nécessaire de disposer de comptes bancaires pour que les parties puissent transférer de l’argent entre elles ;
  • L’existence d’un grand livre distribué, visible par le public ;
  • Des transactions anonymes et sans frontières ;
  • Les processeurs de grand livre (mineurs) sont rémunérés pour gérer le grand livre distribué (blockchain) et traiter les transactions ;
  • L’absence d’intervention opérationnelle d’une banque centrale ou d’une autre organisation ;
  • Un stockage sécurisé de la monnaie.

Des différences clés existent pourtant entre Bitcoin et les CBDC : 

  • L’absence de plafond sur la masse monétaire contenue dans le grand livre, contrairement au Bitcoin ;
  • La réduction de la stigmatisation et de la peur de l’adoption en raison des réglementations et de l’implication des autorités nationales, étant donné que le protocole sera soutenu par la banque centrale. Toutes les transactions sont traçables avec les approbations légales appropriées ;
  • Les mineurs dans une infrastructure CBDC pourraient être des organisations réglementées. Le grand livre ne pourrait être modifié que par ces institutions réglementées ;
  • L’absence du risque d’une “attaque à 51 %” qui pourrait paralyser le Bitcoin.
  • Ces CBDC n’auront pas pour vocation d’être des monnaies mondiales, leur valeur dépendra du gouvernement les transactions entre pays seront effectuées grâce à un taux de change.

Deloitte suggère donc de combiner les meilleurs attributs de la technologie des cryptomonnaies aux caractéristiques d’une monnaie fiduciaire établie sous le parrainage d’une banque centrale. Le résultat serait une nouvelle méthode de paiement qui aurait le potentiel de révolutionner le système actuel. 

Les principaux acteurs de cette nouvelle infrastructure seraient les suivants : 

  • Les banques centrales qui seraient en charge de la gestion de la masse monétaire (augmentation ou contraction) au niveau du grand livre distribué. Elles devront également choisir qui seront les organisations et institutions qui joueront le rôle de validateur pour le réseau ;
  • Les banques et les coopératives de crédit qui joueront le rôle de conservateurs (“custodians”) du registre informatique distribué. Elles assureront le traitement des opérations en étant en concurrence pour la validation des transactions et recevront une commission pour leur exécution. Elles auront également la charge des fonctions bancaires fondamentales (prêts et comptes de dépôt à vue), et devront répondre aux exigences en matière de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) et de connaissance du client (KYC) ;
  • Les exchanges auront pour tâche d’effectuer les opérations de conversion des cryptomonnaies des utilisateurs en monnaie fiduciaire et percevront des frais à cet effet ;
  • Au niveau des utilisateurs finaux, les transactions pourront être effectuées entre eux sans aucune intervention d’une autorité centralisée. Les utilisateurs pourront obtenir une paire de clés privée/publique auprès d’une banque en fournissant leurs informations personnelles qui restent confidentielles et protégées par la banque.

Selon l’analyse, les premiers gouvernements à mettre en place une CBDC à l’échelle nationale auraient l’avantage du premier arrivé et pourront influencer l’utilisation de leur monnaie locale sur les marchés et les échanges internationaux.

Deloitte note cependant que les CBDC ne seront pas en mesure de remplacer le BTC et les autres cryptomonnaies qui offrent aux utilisateurs des options supplémentaires en matière de moyen de paiement. Les consommateurs pourront choisir la devise la plus appropriée pour une transaction particulière avec le taux de change le plus avantageux.

 

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