Ce qu’il faut savoir sur Berachain, le layer 1 sur Cosmos qui lance son testnet

Yann-Olivier Bricombert
| 3 min de lecture


Le projet de layer 1 Berachain a finalement lancé son testnet après des mois de préparation, et après avoir levé 42 millions de dollars en avril 2023. Les utilisateurs se sont rués vers le réseau ce week-end.

Une blockchain compatible EVM sur le Cosmos SDK


C’est l’une des nouvelles blockchains qui fait le plus parler d’elle en ce moment dans les communautés Web3. À mi-chemin entre le meme et la DeFi, Berachain, un projet de réseau layer 1 modulaire et compatible avec la machine virtuelle d’Ethereum (EVM), tout en étant basé sur le Cosmos SDK, vient d’annoncer la publication de son testnet, baptisé Artio, le 11 janvier. Le projet est basé à Toronto, au Canada, et soutenu par des investisseurs en capital-risque crypto connus, tels que Polychain Capital, HackVC ou Tribe.

En 48 heures, l’évènement a connu un départ tonitruant, avec plus de 300 000 utilisateurs qui ont utilisé la blockchain et plus d’un million de transactions enregistrées. Une activité bien supérieure à “ce que l’on aurait pu espérer”, a commenté le réseau sur X.

Qu’est-ce que la “preuve de liquidité” de Berachain ?


La particularité de Berchain est son mécanisme de consensus, appelé “Proof-of-Liquidity” (PoL), qui se pose comme une alternative au “Proof-of-Stake” (PoS). Concrètement, au lieu de devoir choisir entre participer à la sécurisation du réseau, en stakant ses fonds, et fournir de la liquidité, via des pools de liquidité (LP), Berachain vise à offrir les deux options en même temps.

“Dans la Preuve de Liquidité, la seule façon de contribuer à la sécurité du réseau est de commencer par faire le “travail” de fournir de la liquidité à un ensemble de primitives DeFi qui sont intégrées à la chaîne elle-même ; à savoir un échange AMM DEX natif, un échange perpétuel et une plateforme de prêt de stablecoin”, a indiqué le co-fondateur anonyme Smokey The Bera, dans un article sur Medium.

Le projet n’en est cependant qu’à ses débuts et la prudence reste de mise lorsqu’il s’agit d’investir dans des protocoles et des réseaux en phase de test.

Comment participer au testnet de Berachain ?


Il existe à ce jour trois tokens sur Berachain : le $BGT, qui est un token de gouvernance de type “soulbound”, donc non transférable, qui peut être obtenu uniquement en fournissant de la liquidité sur l’un des DEX de Berachain (appelés “BEX”), par exemple Beradrome. Le $BERA, qui est un token pour les frais de gaz. Et enfin, le $HONEY, qui est un stablecoin, qui à terme devrait être adossé à l’USDC de Circle, selon les créateurs du projet.

“Parfois, c’est un mème, mais Berachain a une vraie communauté”, ajoute le co-fondateur.

“Il y a des milliers de détenteurs de NFT qui ont déjà investi dans l’écosystème, et plusieurs projets qui ont formé leurs propres communautés, même avant le lancement de ce testnet, avec des milliers d’utilisateurs engagés – voir Infrared, Kodiak, The Honey Jar, Berachein, Ramen Finance, Beradrome, Beramarket, Goldilocks et plus encore. […] Ils attendent depuis plus d’un an, et ils sont prêts à y aller.”

Meria devient validateur de Berachain


De son côté, Meria, la société française d’Owen Simonin (Hasheur), spécialisée dans les solutions d’investissements en cryptomonnaies, de type staking, a très rapidement annoncé être validateur pour Berachain. Ce qui veut dire que les utilisateurs peuvent participer au testnet et à la sécurisation du réseau – et être potentiellement éligibles à un futur airdrop – via Meria. “Nous continuons à suivre de près et soutenir l’écosystème crypto grandissant”, a commenté la société basée à Metz, qui a déployé dix-huit validateurs sur différents testnets en 2023.

Berachain avait levé 42 millions de dollars en série A, en avril 2023, dans un tour de table mené par Polychain, auprès de CitizenX, Dao5, Tribe Capital, Robot Ventures, Shima Capital, et d’autres fonds d’exchanges, atteignant ainsi une valorisation de 420,69 millions de dollars. Parmi ses investisseurs, on compte des cadors de la finance décentralisée, comme les co-fondateurs de Celestia, Tendermint, Axelar ou encore le fondateur de la plateforme Coinlist.


Cet article ne représente en aucun cas un conseil en investissement. Les informations fournies ici ne doivent pas être utilisées comme base pour prendre des décisions financières. Les investissements en crypto-monnaie comportent des risques et peuvent entraîner des pertes importantes. Il convient d’investir uniquement ce que vous pouvez vous permettre de perdre et d’effectuer vos propres recherches avant de prendre toute décision d’investissement.


Sur le même sujet :