Le PDG de Coinbase estime qu’un modèle de revenu basé sur les frais ne fonctionnera pas à long terme
Le géant du marché crypto Coinbase veut éviter de rester dépendant des frais de transaction comme principale source de revenus – s’inquiétant du fait que les frais payés par les traders lorsqu’ils échangent des jetons ne peuvent pas constituer une forme durable de revenu.
Lors d’une interview accordée à CNBC, le PDG de la société, Brian Armstrong, a déclaré :
“Nous réalisons que les frais de trading […] [représenteront] encore une grande part de notre activité dans 10 ans. Et même dans 20 ans. Mais j’aimerais qu’à un moment, plus de 50 % de nos revenus [proviennent] des abonnements et des services.”
Par “abonnements et services”, Armstrong faisait référence aux services payants de Coinbase, aux forfaits d’adhésion premium, au staking, aux programmes de récompenses, etc…
Comme l’ont prouvé les récents résultats financiers, les exchanges comme Coinbase engrangent des bénéfices vertigineux lorsque les prix des cryptomonnaies augmentent, mais cela tend à devenir difficile lorsque les prix stagnent et que les volumes de transactions diminuent.
Ainsi, Coinbase souhaite que son modèle commercial ne s’appuie plus sur les marchés haussiers afin de résister aux hivers prolongés de la crypto. Son PDG a affirmé que l’entreprise investissait actuellement dans la conception d’un “certain nombre” de nouveaux produits liés aux services.
Le vœu d’Armstrong pourrait bien se réaliser assez vite : alors que les revenus dérivés des commissions de trading sont en baisse, le dernier rapport financier trimestriel de Coinbase montre que la part des abonnements et des services a pris de l’ampleur et représente désormais environ 18 % des revenus de Coinbase. Un an auparavant, ce chiffre n’était que de 4 %.
Mais les vents glacés de l’hiver crypto ne sont pas la seule menace qui pèse sur les rêves de succès de Coinbase. Les régulateurs continuent d’exercer une pression sur l’entreprise, et une bataille juridique avec la Securities and Exchange Commission (SEC) est toujours d’actualité. La SEC accuse l’exchange d’avoir procédé au listing de nombreux jetons qui pourraient être des titres. Si cela s’avère être le cas, Coinbase pourrait faire face à de nombreuses difficultés pour avoir permis la vente de ces jetons.
Mais Armstrong considère la question de la réglementation d’un oeil positif :
“Nous nous sommes […] engagés avec les régulateurs et je pense que c’est une bonne chose. Et notre objectif global est vraiment de contribuer à la clarté réglementaire à l’échelle internationale.”
Au sujet de l’hiver crypto, il a répété son mantra selon lequel les affaires ne sont “jamais aussi bonnes qu’elles le paraissent” et “jamais aussi mauvaises qu’elles le paraissent.”
Armstrong a conclu :
“Je pense que l’une des raisons pour lesquelles Coinbase a connu un tel succès au cours des 10 dernières années est [que] nous essayons de ne pas nous concentrer sur les hauts et les bas à court terme.”
Coinbase a révélé que le fournisseur de paiements PayPal a rejoint sa plateforme de conformité à la Travel Rule, le réseau Travel Rule Universal Solution Technology (TRUST).
La Travel Rule est une mesure de conformité du Groupe d’action financière (GAFI) et a été promulguée comme loi de plusieurs pays. Elle oblige légalement les bourses et autres intermédiaires cryptos à transmettre les données de l’expéditeur pour les transactions inter-plateformes de grande valeur.
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