Espionnage et crypto, le point sur les derniers événements en Europe de l’Est

Romaric Saint-aubert
| 2 min de lecture

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Il ne s’agit pas d’un nouveau volet des aventures de James Bond, mais bien d’une histoire réelle d’espionnage et de crypto en Europe de l’Est. La Pologne vient effectivement de condamner 14 individus pour espionnage après que ces derniers ont reçu des paiements en crypto.

Europe de l’Est : la Pologne démantèle un réseau d’espionnage grâce aux cryptos


Au total, ce sont 14 personnes, toutes citoyennes Russes, Biélorusses et Ukrainiennes, qui ont été condamnées par la Pologne. Accusés d’espionnage, le groupe avait reçu des paiements en crypto allant jusqu’à 10,000$, payés à l’avance, afin de saboter plusieurs trains à destination de l’Ukraine. Leur mission consistait également à surveiller plusieurs cibles militaires.

Le jugement a été rendu mardi dernier à l’encontre des membres du réseau de renseignement. Après investigation, il s’est avéré que les membres communiquaient sur Telegram, plateforme sur laquelle ils recevaient également des ordres directs depuis la Russie. Les trains que les accusés étaient censés saboter étaient essentiellement dédiés au transport d’aide humanitaire.

Après avoir analysé cette affaire, mêlant crypto et espionnage, le juge Jaroslaw Kowalski a prononcé son verdict.

« Après avoir examiné l’affaire, le tribunal a déclaré tous les accusés coupables des crimes reprochés, et a estimé que certains d’entre eux opéraient au sein d’un groupe criminel organisé », a-t-il déclaré.

Des paiements en crypto pour espionnage


D’après les résultats de l’enquête, le réseau était rémunéré pour diverses tâches par la Russie. Il s’agissait alors d’afficher des slogans pro-russes, lesquels pouvaient leur ramener environ 5$ en crypto. Cependant, des faits plus graves ont également été sollicités de la part des espions, comme l’installation de caméras de surveillance, en échange de 300$ à 400$ par installation. La somme de 10,000$ a été retenue comme étant la plus importante, celle-ci étant payée à l’avance pour faire dérailler un train.

Le lien avec la Russie a, par ailleurs, soulevé les inquiétudes des autorités Polonaises quant à l’ingérence étrangère et aux activités d’espionnage à l’intérieur de ses frontières. L’un des espions en question est un joueur de hockey sur glace d’origine Russe. Celui-ci aurait partagé des informations cruciales avec les agences de renseignement de son pays d’origine.

Si la plupart des accusés ont ainsi été reconnus coupables, deux personnes continuent de nier toute implication, malgré les sommes en crypto retrouvées. Une enquête approfondie a ainsi été demandée afin de découvrir davantage de détails sur le fonctionnement interne du réseau d’espionnage et sur tout lien potentiel avec les renseignements étrangers.


Sources : Protos


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