Le successeur de Celsius fait appel à d’anciens dirigeants d’Algorand, WeWork et UBS pour un nouveau conseil d’administration

Matthieu Dumas
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Après la faillite retentissante de Celsius Network l’année précédente, un nouveau projet ambitieux voit le jour pour reprendre le flambeau. Une société basée dans le Delaware, actuellement surnommée “NewCo”, se prépare à reprendre les activités de Celsius, y compris son portefeuille de prêts institutionnels ainsi que son unité de minage de cryptomonnaies.

Steve Kokinos, un acteur clé

NewCo a récemment annoncé la nomination de son futur PDG, Steve Kokinos, qui n’est pas un inconnu dans le monde de la blockchain. Kokinos était précédemment le cofondateur et le PDG d’Algorand, une blockchain publique réputée pour son objectif de fournir une scalabilité, une sécurité et une décentralisation optimales. Il est également un copropriétaire de Fahrenheit Holdings, le consortium qui a remporté l’enchère pour l’acquisition des actifs de Celsius en mai.

Composition du nouveau conseil d’administration

Steve Kokinos rejoint huit autres directeurs soigneusement sélectionnés qui fo

rmeront le conseil d’administration de NewCo. Parmi ces membres, on retrouve des personnalités telles que Michael Arrington d’Arrington Capital, le fer de lance de l’offre de Fahrenheit ; Asher Genoot, président de US Bitcoin Corp ; Frederick Arnold, chargé de superviser la succession de la défunte Lehman Brothers ; Elizabeth LaPuma, présidente du comité d’audit de WeWork et ancienne directrice générale d’UBS ; ainsi qu’Emmanuel Aidoo, ancien banquier d’investissement chez Credit Suisse.

Les présidents des comités de Celsius, Scott Duffy et Thomas DiFiore, ont également été nommés au nouveau conseil d’administration. Leur rôle est de représenter les intérêts des créanciers de Celsius.

L’avenir des créanciers en jeu

À l’heure actuelle, les créanciers de Celsius sont en train de voter sur la proposition de rachat présentée par Fahrenheit. La date limite pour déposer des objections est fixée au 22 septembre. Si l’acquisition est couronnée de succès, elle pourrait potentiellement permettre aux investisseurs de récupérer une partie des fonds perdus.

Les défis réglementaires

Outre les défis liés à sa faillite, Celsius a fait l’objet d’un examen minutieux de la part de plusieurs organismes de réglementation, notamment la Securities and Exchange Commission (SEC), la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) et la Federal Trade Commission (FTC).

La SEC a intenté un procès contre Celsius et son ancien PDG, Alex Mashinsky, en juillet de cette année, les accusant d’activités frauduleuses présumées, de ventes non enregistrées de “valeurs mobilières crypto” et de manipulation des prix de leur jeton natif, le CEL. Mashinsky a fourni une caution de 40 millions de dollars et a plaidé non coupable aux accusations criminelles.

La semaine dernière, les avoirs de Mashinsky ainsi que sa maison au Texas ont été gelés, suite à une ordonnance de justice rendue publique.

Source : The Block, BusinessWire, U.S BANKRUPTCY COURT