Voici le nom et le logo officiel de la CBDC brésilienne

Thomas Julia
| 3 min de lecture

La course aux CBDC (central bank digital currency) continue! Après la Chine avec son e-yuan, la Russie qui a signé le mois dernier un décret promulguant le rouble numérique, c’est au tour du Brésil de présenter le nom et le logo officiel de sa monnaie numérique opérée par sa Banque centrale. Alors que les Etats-Unis et l’Union Européenne semblent encore frileux à ce sujet, cet actif numérique, qui devrait à terme bousculer le dollar sur les échanges internationaux, continue de se développer un peu partout. 

Welcome to the DREX 

Auparavant communément appelée le «Real numérique», le nom de la CBDC de la Banque centrale brésilienne vient d’être révélé, il s’agit de DREX. C’est le 7 août que la Banque centrale brésilienne a dévoilé l’identité complète de son actif numérique. Cela s’est déroulé lors d’une émission sur la chaîne YouTube de la Banque animée par Fábio Araújo, coordinateur du projet, et Aristides Cavalcante, directeur adjoint du département de la technologie et de l’information de la Banque centrale. L’institution a détaillé les raisons qui ont poussé à ce choix. On apprend que “ le ‘D’ et ‘r’ font allusion à Real Digital ; le ‘e’ signifie électronique et le ‘x’ véhicule l’idée de modernité et de connexion. 

Parallèlement, la Banque centrale a également révélé l’identité visuelle de DREX. Sur le logo, deux flèches, insérées dans le D majuscule, représentent l’évolution de la monnaie fiduciaire nationale, le Real, vers sa version numérique. La première est bleue et la deuxième est verte, une illustration qui est censée symboliser une “transaction terminée”.

DREX s’appuiera sur des entités autorisées pour émettre la CBDC et sera enregistré avec une technologie de registre distribué (similaire à la blockchain). À partir de là, DREX commencera à prendre en charge des opérations telles que l’achat et la vente d’obligations du Trésor public. Des transactions qui seront prises en charge par l’infrastructure Web3 pour graver, créer et enregistrer des jetons. Les citoyens pourront ainsi utiliser un Real tokenisé qui ne sera manipulé que par des institutions financières autorisées.

Des fonctions pour éviter la panique 

Point intéressant, la Banque centrale brésilienne a créé des fonctionnalités pour garder la main en cas de problème. 

Fabio Araujo, coordinateur du projet, a expliqué que la CBDC avait le potentiel d’arrêter les paniques bancaires dans le pays. Comment? La Banque centrale a prévu un système pour verrouiller les retraits, évitant ainsi toute possibilité de bank run. 

En juillet, Pedro Magalhães, développeur de blockchain qui prétend avoir procédé à la rétro-ingénierie du code source de DREX, aurait découvert des fonctions dans le code de la monnaie numérique qui permettraient à l’autorité centrale de geler des fonds ou de réduire des soldes, déplacer des devises d’une adresse à une autre et de créer ou graver des Reals numériques à partir d’une adresse spécifique. Il a ensuite déclaré que la Banque centrale brésilienne avait probablement prévu ces fonctions pour encadrer les prêts garantis et autres opérations financières basées sur des protocoles de financement décentralisé (DeFi). La CBDC brésilienne semble bien pensée. 

Sources: Cointelegraph, Bitcoininsider, Decrypt