Ce député demande l’interdiction et la condamnation des CBDC

Thomas Renault
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Ce député demande l’interdiction et la condamnation des CBDC

En pleine effervescence du débat autour des cryptomonnaies, ce député américain se distingue par une prise de position tranchée : il appelle à l’interdiction et à la criminalisation des Monnaies Digitales de Banque Centrale, communément appelées CBDC.

“La monnaie ne devrait pas être programmable par une autorité centrale,” affirme Warren Davidson, représentant républicain.

Warren Davidson, un député fermement opposé aux CBDC

Warren Davidson, connu pour son regard critique sur la régulation financière, soulève ici des questions cruciales sur la nature de la monnaie et la confidentialité des données à l’ère numérique

Son argument central repose sur la crainte que les CBDC, en tant que monnaies numériques centralisées, pourraient représenter une menace pour la vie privée des citoyens et donner lieu à un contrôle étatique excessif sur les transactions financières.

Au cœur de cette problématique se trouve le débat sur l’avenir de notre système financier. Faut-il favoriser les monnaies décentralisées, laissant le pouvoir aux individus, ou adopter les CBDC contrôlées par les banques centrales ? La proposition de Davidson relance la discussion et appelle à une réflexion approfondie sur ces enjeux.

Dans un tweet du 23 juillet, le député Davidson a accusé la Réserve fédérale de “construire l’équivalent financier de l’étoile de la mort”, affirmant que les CBDC transforment la monnaie en un outil de coercition et de contrôle.

Il a ajouté : “Le Congrès doit rapidement interdire puis criminaliser toute tentative de concevoir, construire, développer, tester ou établir une CBDC.”

Les commentaires de Davidson sont intervenus en réponse à une offre d’emploi publiée par la Réserve Fédérale de San Francisco pour un “architecte crypto senior” destiné à travailler sur un projet de CBDC.

La Réserve Fédérale de San Francisco, en cherchant à recruter un expert en cryptomonnaies, indique clairement qu’elle prend au sérieux la perspective d’émettre sa propre monnaie digitale

C’est cette démarche proactive qui a déclenché la vive réaction de Davidson :

“Une monnaie saine devrait faciliter les transactions de pair à pair sans nécessité d’autorisation,” a-t-il ajouté.

Davidson voit dans cette initiative une menace à la liberté financière des citoyens et à la séparation du pouvoir monétaire. Pour lui, il est impératif que la monnaie reste un bien neutre, dénué de contrôle et d’influence de la part de l’État.

La Réserve Fédérale étudie activement la technologie pour une éventuelle monnaie numérique américaine, mais n’a pas encore pris de décision quant à son émission. La possibilité d’une version numérique du dollar américain suscite une vive controverse dans le pays et devrait être un point de discussion majeur dans la prochaine élection présidentielle.

Le gouverneur de Floride prend position contre les CBDC

Davidson n’est pas le seul à exprimer son inquiétude face à une éventuelle monnaie numérique contrôlée par la Fed. Le 14 juillet, le candidat à la présidence des États-Unis et gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a déclaré qu’il mettrait fin à toute “monnaie numérique de banque centrale” s’il devenait président. En mai, DeSantis a signé une loi limitant l’utilisation des CBDC dans l’État.

La crainte d’un outil d’espionnage : l’avis de Tom Emmer

L’alarme sonne au sein de la politique américaine face à la perspective des Monnaies Digitales de Banque Centrale (CBDC). Des voix s’élèvent, comme celle du républicain Tom Emmer qui a souligné les dangers potentiels d’une CBDC contrôlée par l’État.

Selon lui, un tel outil monétaire pourrait devenir une arme de surveillance, pouvant être utilisée pour réprimer des activités jugées indésirables politiquement.

La tension monte donc autour de la question des CBDC, alors que plusieurs acteurs politiques de premier plan prennent position dans ce débat crucial pour l’avenir de la finance aux États-Unis.

Source : Cointelegraph