Le fondateur de Binance nie faire l’objet d’une notice rouge d’Interpol

Ruholamin Haqshanas
| 3 min de lecture
Changpeng Zhao. Source : capture video, Youtube/Entrepreneur ME

Le PDG de Binance a réfuté les allégations selon lesquelles il aurait reçu une notice rouge d’Interpol cherchant à le localiser et à l’arrêter, qualifiant la rumeur de « FUD » (Fear, Uncertainty, Doubt).

Dans un tweet mardi, Changpeng “CZ” Zhao a dénoncé les allégations selon lesquelles il faisait face à une demande de notice rouge émise par l’Organisation internationale de police criminelle. Il a partagé une photo de la prétendue notice rouge, précisant qu’elle avait été retouchée.

Les rumeurs se sont répandues sur les réseaux sociaux après que la personnalité publique “Cobie” a partagé sur Twitter une transaction crypto accompagnée d’un message en chaîne affirmant que CZ faisait l’objet d’une notice rouge.

Plusieurs organes de presse ont repris ces déclarations, ce qui a provoqué la panique au sein de la communauté crypto. Cela a déclenché une forte baisse du prix du jeton BNB de Binance ainsi que du marché au sens large.

Interpol est une organisation internationale de police criminelle qui facilite la coopération transfrontalière entre les forces de police de différents pays. Elle émet une notice rouge pour les fugitifs qui doivent faire l’objet d’une extradition.

L’agence peut agir à la demande des forces de l’ordre dans 194 pays membres pour localiser et arrêter provisoirement une personne qui fait l’objet de l’avis.

Une notice rouge n’est pas équivalente à un mandat d’arrêt international et n’est pas exécutoire en soi. L’avis sert cependant d’outil pour faciliter l’extradition d’un individu recherché d’un pays à un autre.

Dans un commentaire à CryptoNews, un porte-parole de Binance a nié les allégations et a fait référence au site Web d’Interpol, qui ne répertorie pas de notice rouge publique pour le PDG de Binance au 4 avril.

Binance face à des difficultés réglementaires aux Etats-Unis

Binance est victime de nombreuses pressions réglementaires dans le monde entier, ses activités sur le sol américain étant les plus vulnérables aux mesures de répression en cours de la Securities and Exchange Commission (SEC).

Tout récemment, la Commodity Futures and Trading Commission (CFTC) a annoncé qu’elle poursuivait Binance et le fondateur Changpeng “CZ” Zhao pour avoir proposé des produits dérivés cryptos non enregistrés aux États-Unis en transgression de la loi.

Le plus grand exchange du monde fait également l’objet d’une enquête de la part de l’Internal Revenue Service des États-Unis et de divers procureurs fédéraux en raison de préoccupations concernant le mauvais respect des contrôles anti-blanchiment d’argent (AML) et Know Your Customer (KYC).

En outre, la SEC avait émis un avis Wells à Paxos, la société crypto responsable de l’émission du stablecoin Binance USD (BUSD), et prévoit d’engager des poursuites contre la société. L’agence a fait valoir que le BUSD pouvait être considéré comme un titre non enregistré.

Début mars, trois sénateurs américains, dont Elizabeth Warren (D-Mass.), Chris Van Hollen (D-Md.) et Roger Marshall (R-Kansas), ont demandé à Binance et à son partenaire américain Binance.US de fournir des informations détaillées concernant leurs opérations commerciales au milieu d’accusations de pratiques illégales.

Dans une lettre adressée à CZ et au PDG de Binance.US, Brian Shroder, les sénateurs ont déclaré que l’exchange et ses entités liées avaient “délibérément” éludé les régulateurs, facilité le transfert d’actifs aux criminels et à des entitées sanctionnées, et dissimulé des informations financières essentielles à ses clients et au public.