Selon Goldman Sachs, les investissements dans l’IA pourraient atteindre 200 milliards de dollars d’ici 2025
Un rapport récent de Goldman Sachs Economics Research suggère que l’Intelligence Artificielle (IA) générative pourrait avoir un impact aussi important que l’électricité et les ordinateurs personnels sur l’économie mondiale. En effet, les auteurs du document, Joseph Briggs et Devesh Kodnani, estiment que les investissements dans l’IA générative pourraient être les catalyseurs d’une forte augmentation de la productivité mondiale du travail de l’ordre de plus d’un point de pourcentage par an.
Une augmentation substantielle de l’investissement dans l’IA prévue d’ici 2025
L’intérêt du marché pour l’IA augmente rapidement et l’utilisation généralisée de cette technologie se profile au cours de la prochaine décennie. Selon Goldman Sachs, plus de 16 % des entreprises de l’indice Russell 3000 ont fait mention de la technologie lors de récentes conférences sur les résultats, contre moins de 1 % seulement en 2016.
Cependant, l’acquisition de la technologie et la rémodélisation des processus métiers seront nécessaires pour qu’une transformation à grande échelle se déclenche. Des investissements importants devront être réalisés en termes de capital physique, numérique et humain. Les projections de croissance des analystes avancent que le montant des investissements pourrait être de l’ordre de 100 milliards de dollars aux États-Unis et 200 milliards de dollars pour le reste du monde d’ici 2025.
Des signes d’adoption précoce de l’IA sont actuellement observables dans quelques industries. Cependant, Goldman Sachs Research s’attend à ce que les effets macroéconomiques plus larges ne soient effectifs que dans quelques années. Il est difficile de prévoir avec exactitude à quel moment le cycle d’investissement dans l’IA commencera à s’accélérer. Les enquêtes réalisées auprès des entreprises suggèrent qu’il est susceptible de commencer dans la seconde moitié de cette décennie. En effet, une importante majorité de chefs d’entreprises envisagent d’adopter l’IA sur un horizon de trois à dix ans. Si ces estimations sont correctes, les retombées de l’adoption de l’IA commenceront à être significatives quelque part entre 2025 et 2030.
Quels segments de l’IA bénéficieront de cet afflux d’investissement ?
Les investissements dans l’IA devraient se concentrer autour de quatre segments clés : le développement et la formation des modèles d’IA, la fourniture des infrastructures (par exemple, les centres de données) pour exécuter des applications d’IA, la conception des logiciels pour exécuter des applications compatibles avec l’IA, et la création de l’infrastructure nécessaire pour que les utilisateurs finaux puissent payer pour ces logiciels et ces services d’infrastructure cloud.
Les économistes de Goldman Sachs s’attendent à une augmentation des dépenses en logiciels compatibles avec l’IA aux dépens de la formation des modèles et de l’exécution des requêtes :
“Alors que l’investissement dans l’IA s’est jusqu’à présent concentré sur le développement de modèles, une impulsion au niveau matériel et logiciel beaucoup plus importante sera probablement nécessaire pour que l’IA générative puisse évoluer”.
Source : Goldman Sachs
