Le gouverneur de la Banque centrale néo-zélandaise s’en prend aux stablecoins

Matthieu Dumas
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stablecoins

Le gouverneur de la Banque centrale néozélandaise Adrian Orr, lors d’une commission parlementaire sur l’avenir des finances du pays, s’est dit « extrêmement préoccupé » par les stablecoins et le Bitcoin. Il a déclaré que pour lui, les stablecoins et le Bitcoin n’étaient « ni un moyen d’échange ni une réserve de valeur ».

Un Oxymore


En répondant à une question visant à savoir si la Reserve Bank of New Zealand (RBNZ) était préoccupée par les cryptomonnaies et stablecoin le gouverneur de la banque, Mr Orr s’est dit « extrêmement préoccupé ». Il a critiqué les stablecoin, affirmant qu’elles ne remplaceraient jamais les monnaies fiduciaires, et que le terme stablecoin lui-même était un oxymore :

« Les stablecoins sont, pour moi, les plus grandes erreurs de langage […] Les stablecoins ne sont pas stables. Elles ne valent que ce que vaut le bilan de la personne qui les offre. Les monnaies fiduciaires, telles que le dollar néo-zélandais, existent parce qu’elles sont soutenues par le pouvoir du parlement et par une institution crédible telle qu’une banque centrale indépendante pour maintenir une inflation faible et stable. »

Le gouverneur en a aussi profité pour critiquer les cryptomonnaies. Pour lui, le Bitcoin n’est « ni un moyen d’échange, ni une réserve de valeur, ni une unité de compte, mais les gens essaient de l’utiliser comme tel ».

Il a déclaré vouloir « arrêter l’hypocrisie » qui entoure les cryptos, et qu’il « serait temps d’admettre » que ce sont seulement des pièces spéculatives et non pas de l’« argent de banque central ».

Un cadre juridique sévère ?


Après avoir déclaré qu’il voyait les cryptomonnaies uniquement comme des actifs spéculatifs, le gouverneur a pris l’exemple de la réglementation du Royaume-Uni qui « y allait très fort », en appelant au passage à une régulation plus stricte de ces actifs en Nouvelle-Zélande.

Le pays est encore en train de décider la manière dont les cryptos actifs seront traités juridiquement, Mais un rapport datant d’aout 2023, mettait en garde le gouvernement d’adopter une loi trop précoce et proposait un certain nombre de recommandations tel qu’une : « orientation cohérente et homogène sur le traitement des actifs numériques dans le cadre de la loi actuelle ».

Ce rapport, lié aux déclarations du gouverneur, laisse penser que la Nouvelle-Zélande serait plutôt sévère sur la régulation de ces actifs numériques. Il est important de noter que, toujours selon le même rapport, la Nouvelle-Zélande explorerait actuellement « des options de conception de haut niveau pour une CBDC, ainsi que ses coûts et ses avantages. »


Sources : CoinTelegraph, RBNZ


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