La police de Hong Kong a reçu 1 600 plaintes avoisinants les 150 millions de dollars concernant l’affaire JPEX

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L’affaire JPEX continue de faire grand bruit à Hong Kong. Au cours d’une conférence de presse, la police de Hong Kong avait annoncé avoir reçu plus de 1600 plaintes de la part des clients de l’exchange. Ces derniers affirment être dans l’impossibilité de retirer leurs avoirs. En conséquence, les autorités ont procédé à l’arrestation de huit personnes soupçonnées d’avoir participé à un complot visant à escroquer les investisseurs.

L’affaire JPEX : retour sur les faits

La police a indiqué que le montant des actifs concernés par les plaintes ci-dessus s’élevait à environ 1,19 milliards de HKD. Au cours d’une intervention policière, les autorités ont effectué des descentes dans une vingtaine de lieux et procédé à la confiscation d’argent liquide, de bijoux, d’ordinateurs et de téléphones. La police a également gelé environ 15 millions de HKD sur les comptes bancaires des suspects, et saisi leurs propriétés d’une valeur d’environ 44 millions de HKD. La police envisage également de confisquer plus de 60 millions de HKD provenant de produits du crime présumés.

Lors du briefing, Elizabeth Wong, responsable de l’unité Fintech de la Securities and Futures Commission (SFC), a déclaré que l’agence avait répertorié JPEX comme société non enregistrée et ses activités étaient considérées comme suspectes depuis juillet 2022. Wong a rappelé que toutes les plateformes doivent demander une licence pour offrir des services de trading de détail de cryptomonnaies ou cesser leurs opérations à Hong Kong. JPEX n’aurait fait ni l’un ni l’autre.

De plus, la police affirme que JPEX et plusieurs influenceurs crypto avaient « émis des déclarations trompeuses sur les réseaux sociaux » en suggérant que JPEX avait demandé une licence de trading d’actifs virtuels à Hong Kong. Lundi, la police avait arrêté Joseph Lam, influenceur crypto et ancien avocat, pour son association présumée avec JPEX.

La position de JPEX

De son côté, les responsables de l’exchange affirment que la société avait été victime d’un « traitement injuste » de la part des autorités. JPEX a déclaré que les institutions réglementaires de Hong Kong avaient envoyé des lettres à leurs partenaires, leur demandant de cesser de coopérer avec la plateforme. Parmi ces partenaires se trouvaient des teneurs de marché qui ont procédé de façon « malveillante » au gel des fonds de JPEX :

“Ils ont exigé plus d’informations de la plateforme en matière de négociation, limitant nos liquidités et augmentant considérablement nos coûts d’exploitation quotidiens, entraînant des difficultés opérationnelles.”

JPEX a annoncé le 17 septembre la suspension de certaines opérations et l’augmentation des frais de retrait à la suite d’une crise de liquidité persistante. L’exchange a toutefois souligné qu’il s’engageait à récupérer les liquidités auprès des teneurs de marché tiers dès que possible et d’ajuster progressivement les frais de retrait à des niveaux normaux.

John Lee, haut responsable de la police de Hong Kong, a déclaré que « cet incident souligne l’importance de choisir des plateformes sous licence pour les individus souhaitant investir dans des actifs virtuels. » En juin, Hong Kong a officiellement lancé son régime de licences pour le trading de cryptomonnaies pour les investisseurs de détail. Pour l’instant, seules deux plateformes ont obtenu cette licence : HashKey Group et OSL Exchange.

Source : SFC Hong Kong, JPEX, Associated Press