Le régulateur koweïtien interdit les transactions et le minage de cryptomonnaies

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Dans une circulaire publiée le 18 juillet dernier, le régulateur financier du Koweït, la Capital Markets Authority (CMA), a annoncé que les cryptomonnaies sont désormais prohibées dans le pays. Cette circulaire de la CMA a été publiée conjointement avec celles de nombreuses autorités du pays parmi lesquelles la Banque centrale du Koweït, le Ministère du commerce et de l’industrie et l’Unité de réglementation des assurances. Le Koweït rejoint ainsi les rangs des pays où l’interdiction des cryptomonnaies, dont Bitcoin, est absolue comme l’Afghanistan, le Bangladesh, l’Algérie ou le Vietnam.

Les cryptomonnaies officiellement interdites au Koweït

La CMA interdit explicitement l’utilisation des actifs virtuels dans les cas ci-après. Il s’agit en premier lieu de leur utilisation comme outil ou moyen de paiement. Cela concerne également leur utilisation à des fins d’investissement. Les activités visées incluent également le minage. Par ailleurs, la circulaire interdit aux régulateurs locaux de délivrer des licences permettant aux entreprises de fournir des services d’actifs virtuels en tant qu’entreprise commerciale.

Outre ces interdictions, la CMA a souligné que de nombreux risques sont associés aux actifs virtuels. Le régulateur a spécifiquement pointé du doigt les crypto-monnaies,  affirmant qu’elles « ne disposent pas de statut juridique légitime » en raison de l’absence de soutien gouvernemental. Selon le CMA, les prix de ces actifs sont souvent déterminés par la spéculation, ce qui les rend vulnérables à de fortes baisses. 

En conséquence, il recommande aux utilisateurs de faire preuve de prudence. Des campagnes de sensibilisation ont été organisées pour que les utilisateurs soient conscients des risques associés aux cryptomonnaies. La circulaire note que les valeurs mobilières et autres instruments financiers réglementés par la Banque centrale du Koweït et la CMA sont exclus de ces interdictions.

La Travel Rule de la GAFI évoquée comme motif

La CMA justifie sa décision en se basant sur les recommandations mondiales du Groupe d’action financière (GAFI) sur les actifs cryptos. Elles font également suite à une étude du secteur réalisée par le Comité national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Le GAFI a publié une série de recommandations à ses pays membres pour la mise en place de garde-fous afin de prévenir le blanchiment d’argent. La Travel Rule oblige notamment les entreprises cryptos à collecter et à partager des données sur les transactions au-dessus d’un certain seuil. Cependant, l’organisme de surveillance international n’a pas demandé aux pays de procéder à une interdiction complète de la crypto.

La position du Koweït contraste avec celle d’un autre Etat du Moyen-Orient, les Emirats Arabes-Unis. Ce pays est en effet connu pour sa position favorable au développement de l’industrie crypto. Les EAU pourraient devenir un hub crypto mondial grâce à un cadre réglementaire clair pour attirer les sociétés cryptos. 

Source : Coindesk