Le silence du président du Salvador, Nayib Bukele, face à la guerre en Ukraine
Les médias salvadoriens ont critiqué le président Nayib Bukele et son gouvernement face à l’absence de déclarations qui ont entouré l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
ElSalvador.com, l’édition en ligne du journal El Diario de Hoy – hostile au gouvernement de Bukele sur la plupart des sujets – a critiqué le “silence inexpliqué” du président salvadorien.
Le média a noté que l’Organization of American States (Organisation des États américains, OAS) avait tenu une session extraordinaire tard vendredi dernier, au cours de laquelle 24 des 34 pays membres – dont le Salvador – ont publié une déclaration commune. Le groupe a écrit qu’il “condamne fermement l’invasion illégale, injustifiée et non provoquée de l’Ukraine par la Fédération de Russie” et “appelle au retrait immédiat de la présence militaire [russe].”
Le média a écrit :
“Le Salvador n’a pas signé la déclaration. [Son représentant, Agustín Vásquez, ne s’est pas exprimé. Le gouvernement salvadorien est le seul de la région à ne pas avoir pris position sur cette question.”
M. Bukele, qui est bien connu pour son franc-parler, n’a pas abordé la question sur son fil Twitter actif, se concentrant plutôt sur d’autres sujets, tels que le rassemblement de Salvadoriens expatriés qui se sont réunis aux États-Unis pour lui exprimer leur soutien.
Si le Salvador – un allié traditionnellement proche des États-Unis de plus en plus en désaccord avec Washington depuis que M. Bukele est devenu président – se retrouve dans la même catégorie que le Venezuela et le Nicaragua, le pays pourrait un jour faire l’objet de sanctions. Et cela pourrait bien faire entrer le Bukele dans un groupe de nations comprenant des pays comme l’Iran, la Russie, la Syrie et le Venezuela – des parias internationaux qui sont forcés d’effectuer des transactions commerciales les uns avec les autres en dehors de l’économie mondiale dominante.
D’autres personnalités ayant des liens avec le gouvernement salvadorien ont cherché à minimiser leurs liens avec la Russie et le président Vladimir Poutine ou leur soutien à ces pays. Il s’agit notamment du millionnaire américain Max Keiser, spécialiste du Bitcoin.
Max Keiser et son épouse Stacy Herbert étaient tous deux au Salvador au début du mois, où ils ont procédé au lancement d’un fonds d’investissement appelé El Zonte Capital.
Max Keiser est une figure particulièrement controversée de la communauté Bitcoin (BTC). Il a amassé une fortune considérable en BTC, mais s’est attiré les foudres des critiques par le passé en raison de ses apparitions sur la chaîne publique russe de langue anglaise RT (Russia Today), où il a à plusieurs reprises qualifié les institutions financières occidentales conventionnelles de “terroristes financiers” et s’est prononcé en faveur de Poutine.
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