La SEC a demandé à Coinbase d’arrêter le trading de toutes les cryptomonnaies sauf du Bitcoin
Dans un retournement de situation qui a ébranlé le monde des cryptomonnaies, la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine aurait exigé de Coinbase, une des plus grandes plateformes d’échange de cryptomonnaies, d’interrompre toutes les opérations de trading sur des cryptomonnaies autres que le Bitcoin.
Selon Brian Armstrong, le PDG de Coinbase, cette recommandation inattendue de la SEC ne les laisse pas d’autre choix que de se tourner vers les tribunaux.
Les détails derrière l’appel de la SEC à Coinbase
Dans un rebondissement surprenant, la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis aurait demandé à Coinbase d’arrêter de négocier toutes les cryptomonnaies, à l’exception du Bitcoin, avant de poursuivre l’échange de crypto-monnaies. Cette information a été révélée par Brian Armstrong, PDG de Coinbase, dans un rapport du Financial Times.
Toutefois, la SEC a déclaré au Financial Times que son service de l’application des lois n’avait pas formulé de demandes formelles aux entreprises pour qu’elles cessent de coter des actifs cryptographiques. La SEC a précisé que lors d’une enquête, son personnel peut partager son point de vue sur les comportements susceptibles de soulever des questions au regard des lois sur les valeurs mobilières.
Il est à noter que les points de vue exprimés par Gary Gensler, le président de la SEC, ainsi que par les quatre commissaires et le personnel de la SEC, peuvent varier sur divers sujets. Ces opinions individuelles ne représentent pas nécessairement la position officielle de l’institution, sauf si cela est explicitement indiqué.
Coinbase répond à la recommandation controversée de la SEC
Un porte-parole de Coinbase a contesté la manière dont l’information a été rapportée, affirmant que le Financial Times avait omis un contexte crucial concernant leurs conversations avec la SEC aux États-Unis. La déclaration indiquait que le rapport suggérait à tort que la SEC avait ordonné à Coinbase de “suspendre toutes les opérations de chaque actif cryptographique autre que le Bitcoin”.
Coinbase a également ajouté que les opinions partagées dans l’article du Financial Times pouvaient refléter les vues de certains membres du personnel à l’époque, mais ne représentaient pas celles de la Commission plus largement.
Selon le rapport, Armstrong a déclaré que :
“la SEC avait fait cette recommandation avant de lancer une action en justice contre la société cotée au Nasdaq le mois dernier pour ne pas s’être enregistrée comme courtier”.
Le 6 juin, la SEC a accusé Coinbase d’avoir enfreint la loi fédérale sur les valeurs mobilières en opérant simultanément comme courtier, bourse et chambre de compensation pour des titres non enregistrés, à savoir 13 cryptomonnaies différentes, mais pas le Bitcoin.
Ils ont répondu en disant qu’ils croyaient que chaque actif autre que le Bitcoin était une valeur mobilière, a déclaré Armstrong selon le FT.
“Et nous avons dit, comment arrivez-vous à cette conclusion, car ce n’est pas notre interprétation de la loi. Et ils ont dit, nous n’allons pas vous l’expliquer, vous devez cesser de coter chaque actif autre que le Bitcoin.”
Face à la recommandation de la SEC, Armstrong affirme que l’entreprise n’a eu d’autre choix que d’engager une procédure judiciaire.
Gensler a suggéré par le passé que toutes les cryptomonnaies autres que le Bitcoin sont des valeurs mobilières. Les révélations d’Armstrong suggèrent que la SEC considérait Ether, la deuxième plus grande cryptomonnaie, comme une valeur mobilière avant de poursuivre Coinbase.
Source : Coindesk
