Le PDG d’Arkham défend sa plateforme devant les déclarations de la communauté crypto

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Arkham, une société spécialisée dans le renseignement sur la blockchain se heurte à la colère de la communauté crypto. Au coeur du débat se trouve l’objectif de la société de désanonymiser la blockchain. Le lancement de la première plateforme créée par Arkham et dédiée à l’information on-chain a été annoncée le 10 juillet dernier. Cependant, depuis cette annonce, la société et ses dirigeants sont l’objet de nombreuses controverses sur Twitter. Et la tempête ne semble pas vouloir s’apaiser malgré l’intervention du PDG d’Arkham, Miguel Morel.

Intel exchange : une plateforme pour l’échange d’informations qui ne fait pas l’unanimité

Le programme Intel Exchange d’Arkham propose de récompenser ses utilisateurs avec un nouveau jeton, ARKM, pour avoir révélé les véritables identités se cachant derrière des adresses blockchains anonymes. Le jeton ARKM sera lancé par l’intermédiaire du service Launchpad de Binance.

Selon Arkham, les utilisateurs pourront publier et accepter de manière anonyme des primes lorsqu’ils divulguent les informations relatives à certaines transactions sur la blockchain.

La communauté crypto n’a pas hésité à exprimer sa désapprobation envers le programme de l’entreprise sur Twitter. La grande majorité des utilisateurs ont estimé qu’il s’agissait tout simplement d’un système destiné à récompenser les mouchards (snitch-to-earn). Arkham est largement perçue comme une agence de renseignements centralisée. Certains ont pointé du doigt le potentiel d’utilisation abusive associé au modèle commercial adopté par la société.

L’industrie crypto a-t-elle besoin d’une plateforme comme Intel exchange ?

Face aux critiques, le PDG d’Arkham s’est rendu sur Twitter pour de défendre sa société. Morel a tenté de justifier les méthodes de sa plateforme en affirmant qu’elle était conçue pour repérer les escrocs et les pirates informatiques derrière les hacks. Morel a notamment souligné que :

« Les blockchains accessibles au public sont probablement le pire moyen de garder ses informations privées privées. »

Selon lui, Arkham sera en mesure de mettre en place les restriction et les contrôles nécessaires pour éviter les dérives :

« Le système sera (…) plus contrôlé et plus réglementé que (…) Twitter ou Facebook, puisque chaque prime doit être approuvée. »

Le PDG a également déclaré que l’autre objectif de la plateforme est de permettre l’identification des sociétés commerciales, des teneurs de marché, des exchanges et des très grandes institutions. Il a ajouté que les grands fonds spéculatifs et entités commerciales “gagnent de l’argent grâce aux informations sur l’identité des acheteurs et des vendeurs des positions importantes d’un jeton particulier“.

Les mesures prises par Arkham concernant la divulgation des e-mails de leurs clients

Parallèlement, la société a également été accusée d’avoir divulgué les adresses e-mails de certains de ses clients obtenus par l’intermédiaire de son programme de parrainage. Les liens de parrainage contiennent en effet une version encodée en Base 64 de l’e-mail du référent qui sont donc facilement déchiffrables. 

Morel a affirmé que le système avait été créé au début de la version bêta de la plateforme de manière à suivre les références des utilisateurs par e-mail afin de les récompenser. Il a toutefois reconnu que le système aurait dû être modifié après l’augmentation exponentielle de la base de leurs utilisateurs. L’entreprise aurait déjà pris les dispositions nécessaires pour tous les liens de parrainage contiennent une version cryptée de l’e-mail du référent afin qu’ils ne puissent pas faire l’objet d’une ingénierie inverse.

Sources : Cointelegraph, Arkham, Miguel Morel Twitter,